COMPTE-RENDU DE
MA SIXIÈME MISSION EN HAÏTI (suite
et fin 5/5)
N.B. en Haïti, les élèves suivent trois cycles
d’études «fondamentales» -dont le programme est défini par le ministère
de l’Éducation Nationale- d’une durée
de 3 ans chacun. Au terme de ces 9 années, ils peuvent, en fonction de leur
niveau, être dirigés vers des études secondaires ou être orientés vers la
filière technique, en vue d’obtenir un certificat d’aptitude
professionnelle (CAP).
542- dans le même message, j’informais
le Père Louis-Jean de mon souhait de rencontrer des artisans et
professionnel(le)s d’activités manuelles susceptibles d’être nos partenaires,
le moment venu.
Le 15 mai, j’ai fait la
connaissance au centre de Paul JEAN
PIERRE, dit «Boss Paul», entrepreneur en BTP à JÉRÉMIE, qui avait déjà travaillé
pour nous l’an passé (cf. mon
compte-rendu du 12 novembre 2012, § 331/C), à notre entière
satisfaction.
Après lui avoir indiqué
que nous avions pris la décision de l’associer à la phase terminale du chantier
(en lui confiant, en particulier, le
crépissage des murs du deuxième niveau), nous lui avons proposé de faire
partie du groupe de futurs formateurs, en qualité de moniteur en maçonnerie ; il
l’a accepté avec enthousiasme !
N.B pour la petite
histoire, «Boss Paul» s’est mis au travail au centre … le lendemain
matin ! J’ai pris quelques photos de son équipe «en action» ; elles
illustreront une rubrique intitulée « Ça
continue à avancer ! », que vous découvrirez dans le blog, à
l’onglet «Évolution chantier».
543- eu égard à l’excellente impression qu’ils
nous avaient faite le 13 mai, le Père ANTOINE n’exclut pas la possibilité de
faire une proposition identique à Max-Marie
CHAURANT et Franklin ETIENNE
(cf. § 11 ci-dessus), en matière
de maçonnerie, plomberie et électricité. Il va, au préalable, s’assurer que ces
deux garçons possèdent les diplômes et l’expérience nécessaires pour rejoindre
notre équipe.
Que
reste-t-il à faire ?
a/ réaliser des plans et des
programmes de formation technique adaptés à nos enfants ;
b/ continuer à rechercher,
parmi les professionnels de la place, des monitrices et moniteurs capables de
dispenser un enseignement de qualité, en matière de cuisine, d’ébénisterie,
d’électricité, de ferronnerie, maçonnerie, menuiserie, peinture … et
établir avec eux des contrats d’emploi ;
c/ dégager des fonds spécifiques
dédiés à la rémunération de ces moniteurs et à l’achat des matériels
nécessaires à leur enseignement (bois,
ciment, fil, machines à coudre, pelles, scies …).
***
Il y a quelques mois,
Sœur Hélène me déclarait : «Tu sais, il y a des talents, en Haïti !».
Oui, chère Hélène, ce
pays regorge de gens de qualité, et on y fait de belles rencontres !
C’est ainsi que, le 9
mai, à la veille de prendre la route vers JÉRÉMIE, j’ai eu la grande joie de
retrouver à PORT-AU-PRINCE une amie que je n’avais pas revue depuis 1998. Il
s’agit de Jeannette RESSOT, Vietnamienne
de 76 ans et veuve du colonel des Troupes de Marine Alain RESSOT, mon Grand
Ancien au Prytanée et à St Cyr. Installée à PORT-DE-PAIX, au nord de l’île,
depuis 1983, Jeannette dirige avec une foi inébranlable 43 monitrices qui
apprennent la couture et la broderie à … 800 jeunes Haïtiennes !
C’est un privilège de
croiser la route de femmes de la trempe d’Hélène et de Jeannette !
MÈSI ANPIL, amis de
France et d’ailleurs : grâce à vous, le projet St Jean BOSCO de JÉRÉMIE est
réellement devenu «une entreprise
internationale» !!
Sauf impondérable, je retournerai
en Haïti en novembre de cette année.
A bientôt, Claude.