COMPTE RENDU DE MA NEUVIÈME MISSION EN HAÏTI
(du 1er au 15 mai 2016)
Angoulême, le 17 mai 2016
Chers amis,
Mai 2016 : notre école a vraiment fière allure !
Ce déplacement à JÉRÉMIE, le 9ème depuis le séisme du
12 janvier 2010, aura été marqué par :
1/ la mission de Claudine et Hervé LE BARBIER.
2/ la rencontre avec le responsable de l’association “Haïti
Futur” à CAMP PERRIN.
Un développement particulier est consacré à ces deux
sujets dans le rapport joint (aux paragraphes 4 et 6), qui sera prochainement
intégré au blog http:/stjeanboscojeremie.blogspot.fr/,
ainsi que quelques nouveautés, aux onglets “ Éducation “, “ Évolution
chantier “ et “ Divers “.
MERCI DU FOND DU CŒUR, une
fois encore, POUR VOTRE GÉNÉROSITÉ ET VOTRE FIDÉLITÉ !
Bien à vous,
Claude.
Claudine et Hervé LE BARBIER |
Projet « SOS Enfants d’Haïti »
(situation au 2
mai 2016)
Cette fiche, qui fait suite à celle que je vous ai adressée au retour de mon séjour du 24 mars au 12 avril 2015, a pour objet de vous rendre compte du dernier déplacement que je viens d’effectuer en Haïti, du 1er au 15 mai 2016.
**
1/ Situation des effectifs
203 enfants (dont 83 filles) de 6 à 19 ans étaient présents au centre St Jean
BOSCO le 2 mai 2016, jour de mon arrivée à JÉRÉMIE (ils étaient 154 en
mars 2015).
Nous sommes convenus, le Père Louis-Jean et moi,
de réduire à 30 le nombre d’élèves dans chacune des 6 classes, dans le souci
d’offrir aux enfants de meilleures conditions de travail, ce qui signifie que
la capacité totale du centre doit
être, le plus rapidement possible, limitée à 180 enfants.
2/ La
construction du bâtiment est à présent quasiment achevée, puisque
toutes les peintures extérieures ont été
réalisées. Il ne reste plus qu’à poser, au premier niveau, le carrelage du
couloir et de 4 salles de classe, ce qui sera fait pendant les prochaines
vacances scolaires.
Pour
votre gouverne, retenez que, pour mener à leur terme les travaux de
construction du centre St Jean BOSCO de JÉRÉMIE (commencés le 15 août 2009), il
aura fallu dépenser environ 300.000 US $ :
·
110.000
US $ proviennent de Caritas Espagne
·
les
diverses interventions de Joseph DESROCHER, de
nationalité canadienne (cf. § 12 de mes rapports du 16 décembre 2013 et du 15
avril 2015), en matière de maçonnerie, charpente et couverture, se chiffrent à
88.000 US $
· 50.153
US $ proviennent du projet « SOS Enfants d’Haïti »
·
l’investissement
de Gary
BOICE, se traduisant par l’installation d’une station de production
d’eau potable (cf. § 11 et 21 de mes comptes rendus du 16 décembre 2013 et du
15 avril 2015) est de l’ordre de 30.000 US $
· 21.738
US $ proviennent de dons divers (policiers des Nations Unies en poste à
JÉRÉMIE, amis canadiens de Sœur Hélène)
N.B. la valeur du terrain (don de
la famille ANTOINE) sur lequel a été bâtie l’école est estimée à 30.000 US $.
Lors
de son dernier séjour à JÉRÉMIE, en février 2016, Joseph DESROCHER a installé
un bloc «fontaine à eau» et «lavage des mains» attenant aux cuisines et permettant
aux enfants de se désaltérer et de faire leurs ablutions avant de prendre leur
repas.
Vous pourrez voir un article intitulé
« Dernière réalisation de Jo DESROCHER « illustré par
quelque photos sur le blog, à l’onglet « Évolution chantier ».
3/ Concernant l’opération « parrainage »,
le nombre d’enfants parrainés est à
présent de 37, auquel il faut ajouter 130 petits parrainés par nos amis
canadiens de la Colombie Britannique et de la Nouvelle Écosse.
En
complément de ce que je vous annonçais au § 6/ Divers de mon dernier
compte-rendu en date du 15 avril 2015, Otile JEAN, chargée du
dossier « parrainage », se tient à la disposition des marraines et
parrains pour leur communiquer tous renseignements utiles sur leur(s)
filleul(e) (s). Elle peut être directement contactée à son adresse
électronique : otilejean@yahoo.com.
Enfin,
13 filles et garçons ayant quitté le centre pour diverses raisons (fin de
scolarité ou départ inopiné), je vais adresser un message personnel aux
marraines et parrains concernés pour leur proposer un(e) autre filleul(e).
4/ Perspectives
Le
24 avril 2016, j’ai fait la connaissance à BORDEAUX de Jean-Claude et Josette
BRUFFAERT - dont m’avait chaleureusement parlé Arnold ANTONIN lors
de mon dernier séjour à PORT-AU-PRINCE, en avril 2015 -, très impliqués en Haïti
(Josette est haïtienne !), où ils se rendent tous les deux mois dans le
cadre de l’association « Haïti Futur » qu’ils
dirigent depuis 2001, et dont l’objectif est de « promouvoir dans la durée l’éducation et l’entrepreneuriat en Haïti
et de valoriser la culture, l’art et l’artisanat haïtiens par des
expositions-ventes en France, dont les bénéfices servent à financer des projets
d’éducation en Haïti ».
C’est
ainsi qu’Haïti Futur :
· participe
au financement de bourses d’études, de bibliothèques, de laboratoires
informatiques, ainsi que du salaire des enseignants
· encourage
l’entreprise en valorisant l’action des producteurs-artisans, artistes,
groupements de femmes … » dont les initiatives et la détermination
méritent d’être soutenues »
· s’est
engagé, depuis fin 2010 - en collaboration avec le Ministère de l’Éducation
Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) haïtien - dans un projet
d’éducation numérique. Soutenu par la Fondation de France, ce programme vise à
déployer des tableaux numériques interactifs (TNI) dans des écoles (publiques
et privées) dont ont été validées sur le terrain la pérennité et la qualité des
enseignants et des projets pédagogiques et à assurer la formation continue des
enseignants, ainsi que la fourniture et l’installation d’équipements
performants. Ce projet a pris en compte, depuis 2014, l’électrification de
plusieurs écoles, en particulier dans les zones rurales.
N.B.
en 2012, Haïti Futur a remporté le premier prix du concours All Children Reading organisé par
l’USAID.
Le
jeudi 5 mai, Claudine et Hervé LE BARBIER et moi nous sommes déplacés à CAMP
PERRIN, localité située entre LES CAYES et JÉRÉMIE, en compagnie du Père
Louis-Jean ANTOINE. Nous y avions rendez-vous avec Yohann VAN MAEKELBERGH, jeune français responsable, depuis deux ans et demi, des programmes
développés par Haïti Futur dans les 3 départements du Grand Sud de l’île.
Conformément
au programme concocté par Yohann, nous avons :
· assisté
à deux cours magistraux avec utilisation du tableau
numérique interactif au Collège Évangéliste Baptiste de CAMP PERRIN
(420 élèves, 15 enseignants)
· été
reçus, dans ses locaux de « RV Technology », par Vivens RHUMA,
coordinateur technique d’Haïti Futur, où Yohann nous a présenté et commenté le film «
La vraie révolution en Haïti : une éducation de qualité pour tous »
réalisé par Arnold ANTONIN sur l’utilisation du tableau numérique, démarche
innovante initiée par l’association Haïti Futur
· visité
deux ateliers
d’artisanat (couture et travail du bois) et une usine
de fabrication de crèmes glacées soutenus par Haïti Futur.
N.B.
pour votre information, sachez que :
*
le module Tableau Numérique Interactif (TNI) se compose d’un rétroprojecteur,
d’un écran, d’un ordinateur portable et de panneaux solaires fournissant
l’énergie électrique, l’ensemble revenant à environ 3.000 US $
*
680 équipements complets ont déjà été remis par l’Ambassade de France au Ministère
de l’Éducation Nationale haïtien (pour votre information, il existe 16.000
écoles primaires en Haïti)
*
Haïti Futur assure la formation des professeurs sur la technique du TNI et la
maintenance des matériels
* le Père
Louis-Jean, Yohann et Vivens sont convenus de « garder le contact ».
Vous trouverez quelques photos et commentaires illustrant cette
rencontre à l’onglet « Éducation
» du blog, sous le titre « Contact avec Haïti Futur »
5/ Considérations financières
Le centre St Jean BOSCO a
ouvert deux comptes auprès de l’agence de JÉRÉMIE de la Banque Nationale de
Crédit (BNC) d’Haïti :
·
le compte en US $ N° 0811001056 (alimenté par les virements
effectués par Claude DI MARIO), sur lequel apparaît, à la date du 26 avril
2016, un solde positif de 12.411,91 US $
·
le compte en Gourdes N° 008-009-860001336 (alimenté par le compte en US $, pour faire face aux
dépenses courantes du centre), sur lequel apparaît (après conversion), à la
date du 30 avril 2016, un solde positif de 11.761,70 US $. Chaque fin de
mois, la BNC adresse au centre un relevé de ce compte.
Le 6
mai 2016, c’est donc 24.173,61 US $ qui restaient en caisse.
Rose-Darlane
JEAN FÉLIX,
responsable de la tenue des comptes et Otile JEAN, adjointe
administrative du directeur du centre, m’ont présenté et commenté,
en
présence du Père Louis-Jean ANTOINE, les états récapitulatifs des sommes engagées, les factures
concernant le fonctionnement du centre et les travaux de construction, ainsi que les
dépenses liées au parrainage depuis ma dernière visite à
JÉRÉMIE. Je vais remettre ces documents à notre trésorier, Claude DI MARIO,
ainsi que les photocopies des 2 comptes bancaires évoqués ci-dessus.
En
définitive, pour la période du 1er avril au 31 octobre
2015 (*), 2.208,07 US $ ont été, factures à
l’appui, engagés
sur le compte de notre projet, concernant les postes suivants :
·
salaire
des professeurs (**) : 1.979,84 US $
·
santé,
alimentation, uniformes, fournitures scolaires (***) : 0 US $, les
dépenses liées à ce poste ayant été supportées par les marraines et parrains du
Canada (cf. (*) ci-dessous)
·
matériaux
divers et équipements destinés au bâtiment : 228,23 US $
(*)
le Père Louis-Jean a décidé de ne pas
toucher aux sommes provenant du projet « SOS Enfants d’Haïti » après
le départ de Sœur Hélène, attendant mon déplacement pour utiliser
à nouveau l’»argent des Français » après que j’aie fait,
en sa présence, l’état des lieux avec la nouvelle équipe chargée des
finances.
(**)
pour votre information, le salaire des enseignants va de 85 à 113 US $ (en
fonction de leur ancienneté et de leurs qualifications)
(***)
chaque
enfant « coûte » 179 US $ par an, pour solde de tous
comptes.
N.B.
l’exercice du contrôle budgétaire est rendu délicat par l’instabilité de la monnaie
haïtienne : en avril 2015, 1 Dollar américain valait 42
Gourdes … il en vaut 62 aujourd’hui !
A
ce jour, 83.394
€ ont été recueillis, qui nous ont permis de prendre une part
non négligeable à la construction et au fonctionnement du centre St Jean BOSCO
de JÉRÉMIE et de faire face, en compagnie de nos amis du Canada, aux dépenses
liées à l’éducation et à l’entretien des enfants.
6/ Divers
61/ En conclusion de mon rapport du
15 avril 2015, j’évoquais la « proposition
d’un couple d’amis de Claude DI MARIO, monsieur
et madame LE BARBIER, résidant en Dordogne, disposés à « effectuer un
séjour solidaire » (sic) d’un mois à JÉRÉMIE début 2016. Médecin généraliste, le mari pourrait
mettre en place un système de consultations gratuites à l’hôpital ou au
dispensaire, tandis que son épouse, pendant 15 ans directrice du lycée professionnel privé de BIGANOS (Gironde) et
enseignante au sein de cet établissement, se consacrerait à une mission
d’évaluation et de conseil en matière de méthodes pédagogiques «.
Comme
promis, Claudine et Hervé LE BARBIER m’ont accompagné à JÉRÉMIE (vue
047). Je les ai quittés le 14 mai pour rentrer à PORT-AU-PRINCE (après avoir consacré la matinée du 13 à une
réunion « debriefing pédagogie »
avec Claudine, le Père Louis-Jean ANTOINE et Mr Jean-Mayard GERMAIN),
les laissant en Haïti quelques jours de plus en compagnie du Père Louis-Jean et
de l’équipe enseignante du centre St Jean BOSCO.
En
définitive, Hervé aura reçu en consultation tous les enfants
présents à l’école et établi, pour chaque fille et garçon, une « FICHE
D’EXAMEN MÉDICAL « qu’il
remettra au directeur du centre, à qui il appartiendra de faire assurer le suivi
médical des petits. Ses observations et conseils seront rassemblés dans un rapport bilan-santé
qu’il adressera au Père ANTOINE.
Après
s’être entretenue avec le directeur des études de l’école et chacun des
professeurs, avoir assisté et participé à plusieurs cours magistraux et avoir
rencontré, le 9 mai, monsieur
Marc-Antoine PIERRE-LOUIS, directeur adjoint pour le département de la
Grande Anse du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation
Professionnelle, Claudine a recueilli les éléments lui
permettant d’établir un rapport relatif aux « forces et faiblesses
de l’enseignement dispensé au centre St Jean BOSCO de JÉRÉMIE »,
qu’elle adressera au Père ANTOINE, à
l’attention du Directeur Pédagogique, Mr Jean-Mayard GERMAIN. Ce dernier y
trouvera ses observations et ses recommandations en matière de méthodes
pédagogiques. Une synthèse de son rapport vous sera transmise par mes soins, dès
qu’elle me l’aura adressée.
Je vous invite à faire leur connaissance en
vous rendant sur le blog, à l’onglet « Divers »,
où l’article « Les aventures de deux Périgourdins en Haïti »
leur est consacré.
62/ Depuis février 2013, dans le
cadre de leur apprentissage à la vie professionnelle (n’oublions pas que l’objectif du centre St Jean BOSCO, tel que défini
par le Père Louis-Jean ANTOINE, est d’»aider
les jeunes enfants pauvres en leur donnant une bonne éducation et une profession …»), les filles et les garçons suivent à l’école des cours de bijouterie,
broderie, couture et vannerie.
Il
convient désormais d’aller au-delà de cette phase « travaux manuels »
pour être, le plus rapidement possible, en mesure de passer à la phase
« aptitude professionnelle », devant déboucher sur l’obtention de CAP, en matière d’électricité,
maçonnerie, menuiserie, restauration, secrétariat, tourisme ...
Des centres de formation professionnelle existent à JÉRÉMIE : nous avons pu le constater au
cours de nos promenades en ville, à l’occasion desquelles nous en avons
identifié un certain nombre, entre autres au CIHTCAH (Corporation Institute Hotellerie § Tourisme Canada/ Haïti),
rue Roumer et au Foyer Culturel, où nous avons reçu le meilleur accueil de la
part de Madame Marie-Hermione
LAMUSIQUE (ça ne s’invente pas !), directrice adjointe de l’école
de formation des secrétaires.
Le
11 mai, Mr Charles LOUISON, professeur en ébénisterie à l’École
Professionnelle de JÉRÉMIE (EPJ) et ami du Père ANTOINE, s’est déplacé au
centre St Jean BOSCO pour rencontrer Claudine et nous a invités à visiter son
école, où nous nous sommes rendus tous les deux le lendemain, en compagnie du
Père Louis-Jean.
Nous
y avons été chaleureusement accueillis par la Directrice, Madame
Rosanna JEAN HENRY, femme de caractère et d’expérience
(elle dirige l’EPJ depuis 4 ans, après y avoir enseigné la coupe/confection
pendant 20 ans) et son équipe. Elle a promis au Père Louis-Jean de lui
« rendre la politesse » en se déplaçant au centre St Jean BOSCO dans
les meilleurs délais.
Claudine réservera, dans son rapport, un développement particulier consacré
à cette très intéressante visite.
Sachez déjà que l’EPJ accueille 300 filles et garçons, encadrés par 18
formateurs, au sein de 7 filières (construction/bâtiment,
coupe/confection, ébénisterie, électricité/bâtiment, informatique/bureautique,
plomberie/sanitaire et réfrigération).
Un article y sera consacré dans le blog,
sous le titre « L’avenir des enfants : la formation
professionnelle ! »,
à l’onglet « Éducation ».
Dans
le contexte actuel, il ne semble pas réaliste d’envisager la
création de véritables « sections professionnelles » au centre St
Jean BOSCO (où l’instruction
des enfants est assurée jusqu’à la 6ème année
« fondamentale », alors qu’en Haïti l’apprentissage ne peut débuter
qu’à l’issue de la 9ème année). Cela n’exonère
pas d’explorer d’autres pistes, en particulier celles du partenariat avec le Ministère de
l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle et
des
stages en entreprises. Il faut donc,
sans tarder, s’atteler à un réel travail de prospection,
de prises de rendez-vous et d’appréciation des modalités pratiques de mise en œuvre
d’éventuels « contrats ». Cette mission est du ressort du
Directeur Pédagogique (Directeur
des Études) du centre, Monsieur
Jean-Mayard GERMAIN.
63/ Les enfants réalisent, dans le
cadre de leurs activités manuelles et artisanales, divers objets en matière de bijouterie,
broderie, couture et vannerie.
A
titre d’information, les colliers se
vendent 2 ou 3 US $, les nappes, de 20 à 135 $, les napperons, 4 $, les paniers
en osier, de 4 à 6 $. 90 % des sommes
recueillies reviennent aux artistes, les 10 % restants étant versés à
la caisse de l’école.
Sans
prétendre rivaliser avec l’ »organisation» mise en place par Jean-Claude
BRUFFAERT, son épouse Josette et sa sœur Maryvonne (qui ont lancé, dans le
cadre de l’association « Haïti Futur », une vaste opération d’expositions-ventes des productions
artisanales haïtiennes - dans les régions de BORDEAUX, LILLE et PARIS, notamment
-), le
centre St Jean BOSCO de JÉRÉMIE pourrait ménager, dans une des deux
salles situées au dernier étage et dédiées aux ateliers, un espace où seraient exposées
les productions des enfants,
avec les tarifs affichés, à
l’attention des personnes qui visitent le centre.
**
Depuis
ma dernière visite, un événement important est survenu dans la vie du
centre : Sœur Hélène MERCIER a pris la décision de quitter définitivement
Haïti le 3 novembre 2015, après s’être consacrée sans compter pendant 34
années aux plus démunis du département de la Grand’ Anse, en particulier les
malades et les enfants.
Qu’elle trouve ici l’expression de notre profonde reconnaissance
pour tout ce qu’elle a fait au profit du centre St Jean BOSCO,
assortie de nos vœux les plus sincères de longue et paisible retraite dans son
Québec natal, entourée de l’affection de sa famille, de ses amis et des
religieuses de la Communauté du Bon Pasteur.
A
JÉRÉMIE, le relais a été passé à une équipe intégralement haïtienne, sous
l’autorité du Père Louis-Jean ANTOINE, avec qui j’ai eu des entretiens empreints
de la plus grande franchise. Tout en étant - à juste titre - fier du chemin
accompli, il n’ignore pas qu’il reste encore des obstacles à franchir et des
progrès à réaliser, dans la conduite de l’enseignement, notamment.
Une
évidence s’impose : sans notre soutien financier et celui de nos amis du
Canada, le centre St Jean BOSCO aurait les plus grandes difficultés pour
continuer à fonctionner. Le Père Louis-Jean en est
conscient et sait qu’il doit tenir une gestion saine et rigoureuse
des
sommes qu’il reçoit.
Le
projet « SOS Enfants d’Haïti » est entré dans sa sixième année
d’existence et, s’il se porte bien, c’est grâce à vous ! Eu égard à
l’engagement et à l’énergie qu’il a déjà démontrés, dans un contexte
particulièrement difficile, je pense que nous pouvons continuer à accorder notre
confiance au Père ANTOINE, à qui nous souhaitons bon courage et
bonne chance dans la poursuite de sa noble mission.
A bientôt, Claude.