COMPTE-RENDU DE MA PREMIERE MISSION EN HAÏTI (suite 2/3)
SITUATION au 9
avril 2010
1/ Etat des lieux
Je le redoutais : la
situation de l’orphelinat «Fondasyon Timoun Lakaye», dont la
création avait été lancée en 1998 à l’initiative de mon ami Claude DI MARIO en
1998, est désastreuse !
Depuis son dernier déplacement à
JEREMIE le 4 février 2001 (à l’occasion de l’ultime réunion de l’assemblée
générale ordinaire de l’association), Claude n’avait plus aucune nouvelle de Hans
MARCELIN, président, ni d’aucun des 9 autres membres du bureau, dont un
certain Mac Arthur LABONTE (ça ne s’invente pas !), pompeusement
désigné comme «1er conseiller», et avec lequel j’ai eu, le 2 avril,
un entretien édifiant.
Pour faire bref : le sieur
LABONTE, qui s’est présenté à moi comme « secrétaire » (il comprend
et parle très correctement le français, ce qui n’est pas le cas de Hans), a été
incapable de me présenter le moindre document comptable ou registre d’activité
de l’orphelinat ;
: le bâtiment est
inachevé - la dalle de toit n’ayant pu être réalisée pour « pénurie de
ciment « (sic !) est dans un état de délabrement et de saleté
impressionnant ;
:
les trois pièces composant le premier et unique niveau sont, en fait, à l’usage
unique de Hans MARCELIN et de sa famille ;
:
les quelques renseignements que j’ai pu recueillir ici et là, concernant la
présence et le traitement d’hypothétiques orphelins, ne sont pas bons.
Je n’ai pas jugé opportun de
joindre les photos que j’ai prises du site, pour des raisons que vous
comprendrez aisément !
2/ Démarches entreprises à
JEREMIE
21-
J’ai eu la joie d’y retrouver, Sœur
Hélène MERCIER (vue 4298) , une religieuse
canadienne qui anime depuis 29 ans le Centre du Bon Pasteur et qui
entretenait d’excellentes relations avec Claude, pendant son séjour à JEREMIE,
en 1998. Son engagement et son honnêteté sont exemplaires et … elle possède une
adresse internet !
Elle m’a parlé avec émotion de
l’œuvre qu’accomplit à JEREMIE le Père Louis-Jean ANTOINE,
fondateur et directeur du Centre de Formation St Jean BOSCO.
Hier, ce prêtre m’a adressé un
courriel (que ferait-on, sans internet ?! ) me décrivant son
entreprise : provisoirement installé dans les locaux des Sœurs du Bon
Pasteur, il a planifié de créer, d’ici à septembre 2010, sur un terrain de 820
m2 dont il a déjà fait l’acquisition à JEREMIE, un ensemble comprenant 5 salles
de classe/ateliers, un local administratif, une cuisine/réfectoire et un
entrepôt.
Son objectif est de porter sa
capacité d’accueil (actuellement de 111 fillettes et garçons âgés de 7 à 15
ans) à 170 enfants non scolarisés et vivant dans la rue, pour la plupart
d’entre eux. Son action se rapproche donc de celle du Père Jean-Claude (voir
& 22, ci-dessous).
En plus de l’ «éducation
fondamentale» (sic) des enfants, il vise leur «formation
technique et professionnelle, qui leur permettra de gagner dignement leur vie ...
leur formation morale, pour les empêcher de devenir ... des délinquants qui
violent, pillent et tuent dans nos villes et nos villages» (sic).
22-
J’y ai fait la connaissance d’un prêtre
français, le Père Jean-Claude HEBERT (vue 4296),de
l’Ecole du Perpétuel Secours, qui s’occupe depuis 23 ans des enfants du
quartier Markendal, dépeint comme le plus déshérité de la ville. Lui aussi est
d’un dévouement admirable et … internaute !
23-
Les policiers du détachement de la
MINUSTAH de JEREMIE, hormis l’inestimable
soutien
logistique qu’ils m’ont apporté, se sont montrés enthousiasmés par l’idée de soutenir
ces trois missionnaires, en leur apportant une aide matérielle (nourriture,
cahiers …) et en leur rendant régulièrement visite. Ils se sont déclarés volontaires
pour adhérer à une démarche humanitaire, me servir d’«agents de liaison» et
«passer le relais» à leurs successeurs. (à
suivre 3/3)