VADE-MECUM DU PARRAINAGE
Vous avez pris la décision de
parrainer un enfant du Centre St Jean BOSCO de JEREMIE pendant toute la durée
de sa scolarité.
Le présent document a pour
objet de répondre à certaines des questions que vous êtes à même de vous poser,
tout en définissant quelques principes relatifs à votre démarche.
1/ Quel est le but du
parrainage ?
- mettre à la disposition des enfants les matériels didactiques, livres, cahiers, crayons, stylos … dont ils auront besoin pendant leur scolarité
- soutenir la qualité de l’enseignement qui leur est dispensé, en participant à la rémunération des instituteurs et des moniteurs chargés de leur instruction et de leur formation professionnelle
- assurer leur habillement (uniforme) et leur alimentation
- contribuer à la rémunération des deux cuisinières et du gardien du centre.
2/ Comment votre filleul
a-t-il été choisi ?
Par la Sœur Hélène MERCIER - missionnaire
canadienne vivant à JEREMIE depuis 30 ans, et qui connaît donc parfaitement la
situation familiale des enfants, mandatée par le Père Louis-Jean ANTOINE
-, qui sélectionne « les plus malheureux parmi les plus défavorisés »
!
A cet égard, il a été estimé préférable, pour les parrainages
à venir, de « retenir » votre filleul sur
dossier, après avoir pris connaissance de sa situation personnelle,
telle que décrite par Sœur Hélène. Ce n’est que par
la suite, et si vous en exprimez le souhait, que vous pourrez recevoir sa
photographie.
3/ Quelle est la durée du
parrainage ?
Le parrainage prend
normalement fin lorsque le filleul termine sa scolarité.
La vocation de St Jean BOSCO
étant, à court terme, de devenir un centre de formation professionnelle, les
enfants seront dirigés, à l’issue de leur scolarité primaire, vers des ateliers
(mécanique, électricité, maçonnerie, couture, broderie…) qui seront installés
au second niveau du bâtiment en construction.
L’opération
« parrainage » vient juste d’être lancée ; il est donc difficile d’en
fixer la durée avec précision. Vous pouvez, toutefois, considérer que vous vous engagez au minimum pour 5 années.
N.B. Si l’enfant décide
d’arrêter sa scolarité, le parrainage cesse ipso facto et il est alors
possible d’en faire bénéficier un autre enfant, après consultation et accord de
la marraine ou du parrain.
4/ Peut-on correspondre
avec son filleul ?
Ce
n’est pas souhaitable, dans le souci de respecter
le principe de l’anonymat , et pour éviter que certaines personnes
proches des enfants ne soient tentées de solliciter du parrain ou de la
marraine une aide financière ou matérielle, ce qui va à l’encontre de notre
démarche.
Toutefois, et en relation
étroite avec Sœur Hélène, vous serez régulièrement et fidèlement tenus informés
de ce qui se passe à JEREMIE, où je continuerai à me rendre deux fois par an.
5/ Peut-on envoyer un
cadeau à son filleul ?
Ce
n’est pas envisagé, afin d’éviter de provoquer des frustrations ou des jalousies
entre cet enfant et ses camarades de classe, et pour ne pas risquer de créer de
nouvelles inégalités pouvant être ressenties comme autant d’injustices au sein
de leur communauté.
En
revanche, et dans des circonstances très spéciales (Noël, jour de
l’An … ), il
vous est loisible d’adresser, sur le compte de l’association
« SOS Enfants du Monde », un versement
particulier au profit de la communauté, destiné, par exemple, à
« améliorer l’ordinaire ».
6/ Peut-on rencontrer son
filleul ?
Ce
n’est pas souhaitable : sortir votre filleul de son milieu en le faisant
venir chez vous risquerait de lui faire subir un choc culturel dont il n’a
vraiment pas besoin.
La même logique s’applique,
s’agissant de vous déplacer en Haïti pour prendre physiquement contact avec lui.
Cette démarche irait, d’autre
part, à l’encontre du principe sur lequel la Sœur Hélène MERCIER, le Père
Louis-Jean ANTOINE et moi-même nous sommes mis d’accord dès le départ : permettre aux enfants de s’instruire et de se développer dans
leur environnement naturel.
En définitive, et c’est ma
profonde conviction, l’enfant n’a pas besoin de
savoir qu’il a une marraine ou un parrain qui subvient à ses besoins
pendant sa scolarité au centre St Jean BOSCO : ce qui importe, c’est qu’il
puisse se bâtir un avenir. Claude
Grudé