COMPTE-RENDU DE MA DEUXIEME
MISSION EN HAÏTI (suite 4/5)
La gestion et la comptabilité
sont assurées par la Sœur Hélène MERCIER, religieuse canadienne
de 68 ans née à QUEBEC. Avant de devenir missionnaire, elle était infirmière en
pédiatrie ; elle vit à
JEREMIE depuis 29 ans et, depuis
le séisme du 12 janvier, se consacre à temps complet au centre dont « son
filleul » est le directeur.
Sœur Hélène est un personnage !
Femme de caractère au grand cœur, elle suit avec un soin jaloux les dossiers de
SES (sic) enfants. C’est elle, également, qui tient la comptabilité du centre,
avec le sérieux qu’on imagine (elle m’a montré ses documents et registres).
J’ai été très favorablement impressionné
par les qualités pédagogiques des maîtres et l’attention portée aux enfants,
qui, à l’évidence, trouvent à St Jean BOSCO l’amour dont ils sont si cruellement
privés !
Entre autres détails
révélateurs :
- pour chaque élève, une fiche et un livret scolaire ont été établis
- les enfants reçoivent un BON (j’y ai goûté !) repas chaque jour
- avant de passer à table, le lavage des mains est obligatoire … choléra oblige !
- un uniforme (c’est la tradition, en Haïti) leur a été alloué.
J’ai
remis au Père ANTOINE une somme de 11.000 $US (dont 3.000 venaient
de la représentation haïtienne de l’Union des Français à l’Etranger) qui
vont lui permettre de terminer le premier niveau du bâtiment (il est prévu
d’aménager la grande pièce en salles de cours avec une cloison centrale
amovible, et de réaliser une annexe-cuisine extérieure).
La prochaine tranche de
travaux ? Construction d’un étage où seront créées 2 nouvelles salles de
cours et 2 grandes pièces destinées à recevoir les futurs ateliers (1), portant
la capacité d’accueil du centre à 200 enfants.
En effet, le Père ANTOINE a
toujours eu pour projet de bâtir à JEREMIE un centre de formation
professionnelle, où les filles pourront apprendre la couture, la
broderie, la dactylographie … tandis que les garçons bénéficieront d’un apprentissage
pour devenir électricien, plombier, mécanicien, maçon …
(1)
contrairement à
ce qui avait été envisagé au début, l’idée de construire, à l’étage, deux dortoirs pour les garçons et les filles a
été abandonnée, ce qui présente le double avantage de faire baisser la facture (plus
de sanitaires, de literie, d’alimentation des pensionnaires, de personnels
dédiés à leur surveillance …) et d’éliminer les risques liés à la
promiscuité !
***
Je vous l’avais déjà indiqué : le centre St Jean BOSCO
constitue notre « cible » prioritaire, ce qui est en parfaite
adéquation avec le cadre que nous avions, dès le départ, privilégié : la
formation professionnelle des enfants.
Je vais, à présent, vous adresser
deux messages complémentaires dans lesquels vous trouverez quelques-unes
des photos que j’ai prises pendant mon
séjour à JEREMIE. Vous pourrez, ainsi, faire plus ample connaissance avec les Timouns
du centre et ceux qui veillent sur eux, et avoir une idée plus précise du
projet avant - qui sait ? – de vous rendre sur place! (à
suivre 5/5)
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